Archipel des Açores 1






















                                                                                                                                              



Les Açores sont un groupe d’îles portugaises qui se trouvent dans l'océan Atlantique
nord, à environ 1 500 km à l’ouest de Lisbonne et du nord-ouest du Maroc, et à 3 900 km
de la côte est de l’Amérique du Nord. Les Açores font partie des régions de l’Union
européenne. Elles sont une région autonome du Portugal.
L’Archipel se trouve sensiblement à la même latitude que Lisbonne (de 39°43’ à 39°55’
de latitude nord). Il connaît un climat océanique très humide avec des variations
annuelles assez réduites. La plupart des îles sont soumises à une intense activité sismique.
Le volcan Ponta do Pico sur l’île de Pico, de nature essentiellement basaltique et dont
l’altitude est de 2 351 mètres, est le point culminant des Açores ainsi que du Portugal.
Les neuf îles sont réparties en trois groupes géographiques naturels :
le groupe oriental comprend les îles de São Miguel et Santa Maria ;
le groupe central comprend les îles de Faial, Terceira, Graciosa, São Jorge, et Pico (avec le
point culminant du Portugal, le mont Pico à 2 351 mètres) ;
le groupe occidental comprend les îles de Flores et Corvo.
Les neuf îles ont une surface totale de 2 355 km². Leur surface individuelle varie entre
747 km² pour la plus grande (São Miguel) et 17 km² pour la plus petite (Corvo).
En 2004, la population des Açores était de 240 600 habitants (Açorien) et la densité de
population était de 106 habitants par kilomètre carré.
Les principales villes sont :Ponta Delgada, sur l’île de São Miguel (64 000 habitants) ;
Angra do Heroismo, sur l’île de Terceira (35 000 habitants) ;Horta, sur l’île de Faial
(15 000 habitants).



TRANSAT RETOUR : de St-Martin aux Açores (du 15 mai au 9 juin 2014)

Cette navigation des Antilles aux Açores, bien que la plus longue, fut tout simplement
l’une des plus belles! On avait entendu tellement de témoignages négatifs sur les
conditions de la transat retour on s’attendait à avoir une navigation difficile, fatigante,
avec du mauvais temps, de la mer, du froid... Et bien rien de tout cela ! Cette transat
retour fut même plus facile et moins fatigante que la transat aller.
Recevoir chaque jour la météo par le téléphone satellite fut aussi bien appréciable.
Encore merci à Chantal pour la précision de ses prévisions.
Quatre jours après notre départ c’est encore très calme, presque trop même !
Grand beau temps, mer belle.
En fin de nuit puis au lever du jour, le vent est de plus en plus faible (entre 2 et 5 nœuds).
Notre vitesse tombe à 4 nœuds, puis 3, puis 2… Plus un souffle !
Nous mettons donc un peu de moteur, et dès qu’un petit souffle revient, on l’éteint et on
reprend la barre sous voile, pour exploiter au mieux la moindre petite risée.
Pêche : toujours rien… mais on ne désespère pas !
Les journées se passe tranquillement : petit vent de 8 -10 nœuds, et une mer toujours aussi
calme et lisse. On se croirait sur un grand lac ! On ne s’attendait vraiment pas à des
conditions pareilles pour cette transat retour. Et à part le matin et le soir, il fait plutôt
chaud en journée. Toujours pas de poisson au bout de la ligne…


































A 16hTU, nous passons la digue du port de Lajes, situé au sud de Flores.!
Ça y est, cette fois on est arrivé !
Cette traversée a été bien longue car nous n'avons pas suivi une route directe vers
les Açores, piquant tantôt au nord ou au sud pour nous tenir à distance de vents forts à
l'ouest et de calmes plats à l'est
























Nous retrouvons une vingtaine de "bateaux de voyage mouillés dans le joli petit port de Lajes,
au pied de la falaise. Dans la matinée, nous découvrons le village niché dans la colline.
Les maisons sont modestes mais coquettes, bien fleuries avec, pour la plupart un potager
verdoyant. Tout est calme ici, la vie s'écoule paisiblement.









































Tout au long de ces journées, nous avons marché sur des chemins et des routes bordées de
haies d'hortensias. Comme elle est éloignée des autres îles de l'archipel, on peut espérer
qu'elle restera à l'écart du tourisme de masse et qu'elle gardera son charme.
Des collines cultivées côtoient des falaises abruptes qui plongent dans l’immensité de l’océan.
Nous découvrons ici une véritable palette de verts …
Le renouveau de l’île passe par la plaisance depuis la construction en 2011 d’une petite
marina à Porto dos Lajes rendant l’île une escale remarquable en venant du nouveau monde.
Nous avons absolument adoré cette escale. La gentillesse des habitants, la propreté et les aménagements dans une nature merveilleuse offre une escale de rêve.



          



Les lacs ci dessus au centre de l’île.
On passe également de fort bons moments avec nos amis Philippe et Irène
Nous avons loué une voiture afin de découvrir l’île. Après avoir fait le tour de plusieurs
lacs dans un épais brouillard, le chemin descend en pente raide jusqu’au village de Faja
Grande, très mignon avec ses petits champs verts et sa côte de lave noire .










































Flores, considérée comme la plus belle île des Açores, offre une nature préservée.
À commencer par la Ribera Grande et ses impressionnantes chutes d’eau.
Les cascades sont nombreuses et se terminent en rivières.





































subtropicale très dense, sapins, fougères, mousse épaisse de plusieurs dizaines de
centimètres contre les parois rocheuses sur le bord de route.
Les villages nichent dans de profondes vallées et semblent plongées dans une douce quiétude.
Plus haut, des cratères de volcans endormis forment des lacs aux couleurs variées.













































Et évidement partout des fleurs sur Flores ! Principalement des hortensias sauvages qui
longent les routes en formant de véritables haies, recouvrent les murets et délimitent
aussi chaque parcelle cultivée.
Nous laissons passer un front météo avant de quitter Florès non sans regrets.
Départ le lundi 16 juin à 9 heures, après une belle navigation nous arrivons donc le
lendemain vers 13 heures à l’île de Faial également appelée « l’île bleue ».










A Faial, les quais, pontons, promenades, murets du port de plaisance d'Horta sont
recouverts des peintures figuratives et abstraites mettant en images des marins du
monde entier qui ont fait escale sur l'île : une galerie d'art en plein air !

























Il est de tradition aux Açores de dessiner son bateau sur le quai: nous ne dérogerons pas à la règle !
A Horta, il y a du monde, beaucoup de monde, la méque du retour des transatlantiques.
Plusieurs bateaux au mouillage, par 10m de fond sur des roches de mauvaise tenue pour
6 euros la nuit, bof. Le ponton d’accueil est blindé, plusieurs bateaux à couple à chaque place.
C'est avec ravissement que chaque marin savoure ce moment arrivant au port avec les fresques de tous  les bateaux du monde qui font escale. Le Pico en arrière-plan qui culmine à 2352 mètres.

































Horta avec son Café des Sports « Chez Peter » mondialement connu chez les voileux, ses
jetées couvertes de fresques des bateaux de passage, Horta résonne toujours particulièrement
dans le cœur des marins. Avant d’aller s’installer chez Peter, on fait quelques courses dans un hypermarchés portugais où on trouve de tout pas cher.
Puis on visite l’ancienne usine baleinière de l’île. La pêche à la baleine a fait vivre les Açores
du milieu du 19ème siècle jusqu’au début des années 1980 : d’abord par les baleinières
américaines qui relâchaient régulièrement à Horta, puis par l’exploitation locale (à partir de 1943) rendue rentable par la profusion de mammifères qui rôdent dans cet archipel perché sur la dorsale océanique tout près des fonds abyssaux. L’huile était le produit le plus recherché, le reste de
l’animal (viande et os) était réduit en farine pour le bétail.





































De même la pêche au cachalot fait désormais partie de l'histoire. Histoire pas si ancienne, 
puisque l'activité baleinière n'a cessé qu'en 1987. A Lajes do Pico, les machines de l'ancienne 
usine de transformation de baleine semblent s'être arrêtées hier. L'usine est devenue un musée, considéré comme l'un des meilleurs musées industriels du genre, c'est une découverte intéressante 
sur d'anciennes coutumes liées à une activité disparue.
Cependant les cachalots font toujours l'objet d'une très étroite surveillance de la part des guetteurs, greffés à leurs jumelles plusieurs heures par jour dans leurs tours de vigies. Ils n'alertent plus les pêcheurs mais les opérateurs de tourisme car l'observation des cétacés est devenue le must d'une escapade à Pico. L'île ainsi que sa voisine Faial, offre un cadre magique pour l'observation des cachalots et dauphins, un des meilleurs spots de l'hémisphère Nord aux dires des amateurs.









































Vendredi, nous allons sur l'île de Pico (Ferry et voiture de location),
Philippe et Irène du voilier Dionysos nous accompagnent.







Le paysage ressemble à l'Auvergne, de l'herbe a recouvert la lave et des vaches
paissent tranquillement dans des champs clos par des murets de lave, à perte de vue.
Puis vers 1500 mètres, les prairies font place à du lichen et à quelques arbustes, et on
peut voir le sommet de lave brute, balayé par un vent glacial.























Nous avons juste le temps d'admirer cette succession de paysages que les nuages
encerclent déjà le mont Pico.






Le plafond très bas nous fait renoncer aux hauteurs du Pico et nous faisons le tour
de l'île et dans l'étonnant vignoble de Criação Velha . L'intérêt de Pico est la vigne.
Elle est omniprésente sur le littoral et pousse avec étonnement parmi les champs de lave.







































Les anciens y ont fait un travail titanesque en entourant partout quelques pieds de vigne
avec des talus de pierres volcaniques qui se chargent pendant la journée de la chaleur
solaire et la restitue la nuit... Pico est une terre de tradition vinicole. On y produit des
vins blancs, rouges et rosés Le Verdelho comme bien d’autres vins sont produits sur l’île.
Le vinho de Chero, vin rouge, cépage introduit vers 1890 en provenance des Amériques.
On trouve d’autres cépages Européens : vin blanc et rouge (Terras de Lava) etc.































C’est bien beau de voir ces jolies vignes, mais il serait bon de savoir ce que vaut ce vin des Açores. Pour la visite explicative et la dégustation, ça se passe à la Cooperativa Vitivinicola Da Ilha Do Pico. Tous les raisins récoltés sur l’île de Pico arrivent à la Cooperativa pour être transformés en vin. 
C’est bien connu, ensemble on est plus fort. Ça permet en plus d’investir en commun et en une fois pour tous les équipements de production. La coopérative compte environ 220 producteurs .
Nous avons droit à une dégustation. Le vin typique de Pico est assez sec. La deuxième dégustation 
est un vin plus liquoreux. Celui-là est très bon. Nous repartons avec sept bouteilles.
La route du vin est désormais un circuit touristique balisé qui relègue les anciennes traditions 
vinicoles au rang d'images de musée. Néanmoins, les habitants s'enorgueillissent toujours 
du Verdelho, un vin blanc apéritif qui connut son heure de gloire à la table des tsars. 
Ce paysage unique de vignes, plantées au milieu de murs de roches noires, est désormais inscrit
au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les hommes ont en effet transformé la lave noire en maisons, vignobles, champs cultivés.
Restitution du véhicule au port de Madalena, traversée en ferry (une demi-heure) Retour à Horta.


                         Suite Açores 2éme Partie - São Jorge & Terceira

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