Cap-Vert Brésil











Départ le 1mars 2012 à 10 heures.
Dès la sortie du port de Mindelo, nous sommes cueillis par un vent de 25 à 30 nœuds
qui s’engouffre entre Sao Vincente et Santo Antão, en accélérant, ensuite route directe
plein sud sous 2 ris et génois enroulé à moitié. La mer est houleuse, les vagues hautes
et la navigation inconfortable. la journée passe lentement entre manger, et lire.










































Pas un chat à l’horizon, Antinea navigue tout seul sous régulateur d'allure, 
presque pas de manœuvres.





Concernant la vie à bord, Les quarts s’organisent, les diverses tâches quotidiennes et
surtout… la cuisine, Solange prépare gâteaux, salades, et beaucoup de petit plat suivant
son inspiration, on ne s’ennuie pas ! sans oublier la préparation du pain.
































Au Nord de l'équateur des quantités d'algues prolifères à la surface de la mer pendant
des jours, et rend impossible la pêche à la traine.
Après leur apparition sur le littoral des îles des petites Antilles...
On en sait un peu plus sur l'origine du phénomène des sargasses.
Ces algues pélagiques sont brésiliennes! Une découverte réalisée grâce à des suivis par satellite.




































Malgré tout nous avons pêcher deux espadons voiliers à la latitude 2° Nord
.









 

















Le matin nous faisons la cueillette des poissons volant échoués sur le pont et
les remettons à l'eau.1 jour 114 miles, 2 jours 104 miles, 3 jours 67 miles, les jours suivant
moins de 1O nœuds de vent, on se traine entre 2 et 3 nœuds.
Les fichiers météos montrent une grosse bulle anticyclonique sans vent de l'Afrique à la
longitude 30 ° . Nous nous demandons quelle est la meilleure conduite à tenir.
Plus d’ouest sous voile dans le sens du vent ou plus de sud au moteur, J’opte pour l’ouest.
Nous modifions donc notre route légèrement et laissons les rochers de St. Pierre et St. Paul
à bâbord, D’autre part, il ne faut pas non plus le viser trop à l'ouest car passé l'équateur,
les alizés du sud-est prédominent. Ils peuvent être très sud parfois ce qui signifie alors
un bord de près serré (vent dans le nez).
A la différence d’une transat vers les Caraïbes (cap à l’ouest), celle que nous entreprenons
nous fera changer d’hémisphère et donc quitter les alizés de nord-est (hémisphère nord)
pour rejoindre les alizés de sud-est (hémisphère sud). Le problème est qu’entre ces deux
zones de vent, existe la zone de convergence intertropicale, plus souvent appelée en France
le « pot au noir ».
Toute la stratégie consiste à déterminer à quelle longitude nous allons passer l’équateur.
Plus on va faire l’est, plus le « pot au noir » est large, mais si on va trop vers l’ouest, on
prend le risque de devoir batailler durement contre les alizés de sud-est pour descendre
la côte brésilienne.
Après le troisième jour de mer, le vent tombe peu à peu moins de 10 nœuds, et le dixième
jour à 3 degrés de latitude Nord, nous lançons le moteur. A la chaleur déjà présente, 32°C
dans le carré s’ajoute le bruit du moteur, la pétole nous accompagnera jusqu’à l’équateur.
Nous le coupons à la moindre brise, en envoyant alors toute la toile, mais ça ne dure jamais
plus de quelques heures. Le ciel alterne entre bleu limpide et noir d’encre.






Toujours au moteur, toujours des cargos, nous avons croisé 13 navires jusqu'à Recife,
qui nous a dit que l’océan était vide ?
Les grains nous tournent autour, et nous déverse une grosse averse
qui va nous nettoyer
le bateau. les nuages orageux qui s’amoncellent nous le confirment, nous pensions toucher
le pot au noir bien plus bas en latitude.
Par moments, les grains  nous encerclent, au point qu’on se demande bien par où on va
passer pour les éviter. Nous avons eu de nombreuses averses comme nous l’attendions, 
Au bout du cinquième jour de moteur, près de l’équateur, le niveau de gasoil dans les cuves
devient un peu préoccupant.
Rien d’alarmant, puisque de toute façon à la voile, on finira bien par arriver un jour,























Le passage de l'équateur est célébré dignement et comme nous sommes au moteur, .
En passant trop vite, le GPS saute les secondes t passe de 0°00'002"N
Les voiles claquent lamentablement et en dessous de 3 nœuds le moteur est démarré.

Le lendemain, le retour du vent.
Mais cela ne durera pas, aux orages maintenant de prendre la relève.
En général, on voit arriver le grain d’assez loin (si on ne dort pas !), le nuage est très noir, 
et en dessous on voit la colonne de pluie, aussi noire ! Il faut alors estimer s’il se dirige vers
 le bateau, ou s’il passera à côté. Pourvu que… 
Si on y a droit, on a intérêt à avoir fait le nécessaire : fermer tous les hublots, réduire les voiles
et se préparer mentalement ! Au minimum l’averse démarre,  et c’est du sérieux, le bateau en 
ressort lessivé tout propre bien rincé. Mais la plupart du temps, le vent démarre, et il peut passer 
de 15 à 40 nœuds en quelques minutes !
Heureusement, la plupart du temps ça ne dure que quelques dizaines de minutes, et, du coup,
 la mer n’a pas le temps de se former. C’est déjà ça de gagné !





L’équateur est bien derrière nous et nous commençons la longue descente vers le Brésil.
Les alizés sont orientés de sud-est ; nous naviguons donc au près en faisant de l’ouest
mais toujours avec un vent très faible, une alternance de vent d'orages et de calmes
nous accompagne encore jusque vers la latitude 2° Sud.
C’est la fête du travail pour l’alizée, toujours très variable avec quelques grains.

Nous restons sous voiles.























Nous approchons du port de Recife. A quelques miles de notre arrivée, les buildings 
proéminents nous font craindre une ville industrielle et sans charme.





































Il faut arborer sous la première barre de flèche et à TRIBORD, le drapeau du pays
Notre première préoccupation en arrivant est de rendre visite aux autorités: Santé,
Police Fédérale et Maître du port.
C’est une contrainte pas toujours agréable parce qu’elle peut prendre des heures.
Les bureaux sont souvent à des emplacements opposés.
Il faut arriver aux jours d’ouverture qui sont parfois que des matinées ou des après-
midi et que la personne adéquate soit là. Cela représente des kilomètres en bus
ou en taxi, des marches par des chaleurs pénibles et des heures d’attente.
Finalement, après une première journée à terre, nous sommes agréablement surpris par
les maisons colorées de son centre-ville.

























Le Pernambuco est un des 26 états fédéraux du Brésil, juste en deçà du 
Paraíba de Jacaré et Joao Pesso

























Par contre la vieille ville où je vous emmène est très sympa, pleine vie qui rappelle 
un peu l’effervescence de l’Orient.















Ground Zero,, est également connu pour les beaux bâtiments qui l’entourent.
L’un d’eux, le bâtiment jaune qui attire l’attention pour l’architecture conservée depuis 1912,
est le CAIXA Cultural Recife.


























Le marché Sao José a des allures de grand bazar. Moi j’aime bien… 


                                              











Petit déjeuner sur le pont en regardant les pêcheurs lancer leurs éperviers en 
équilibre sur leur petite barque

































Les bateaux de plaisance sont hébergés dans deux marinas et au mouillage sur corps 
morts devant le Iate Club do Pernambuco.
Pour beaucoup de raisons, nous préconisons ce dernier mouillage.
C'est le plus facile d'accès, l'accès en ville est immédiat, les exploitants du yacht club
sont beaucoup plus que sympas, etc. etc...
         
                     

























                  Marina Pernambuco Iate Club
Recife capitale du Pernambuco, premier port de commerce du Nord Est.
La ville connaît depuis un développement accéléré pour le meilleur et pour le pire.
On y trouve d’immenses plages (7 km de long avec une barrière de récifs de corail).
Le récif a donné le nom à la ville Recife est placée entre 2 rivières et les multiples
canaux qui la traverse l’on faite surnommée la Venise Brésilienne.

Beaucoup disent pouvoir lire des tas de livres pendant leur traversée, pour ma part
entre mes repos et s’occuper du bateau, je n’ai guère eu le temps de pouvoir apprendre
le Brésilien. Enfin quand même un peu. Bom dia.
22 jours de traversée jusqu'à Recife, dont 115 heures de moteur.
C'est un peu long, mais faire cette traversée au mois de mars, est un peu tard, les vents
ne sont plus là, ou alors avoir beaucoup de Gas oïl.
C’est certainement la navigation la plus confortable depuis notre départ de Bretagne.
C’est partis pour 3 bons mois de découverte de ce pays énorme qu’est le Brésil.


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