Santo Antão

                                           

    


























                                         
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Départ 8 heures sur le ferry pour Porto Novo,  sur Santo  Antão .
endant la traversée les malades sont nombreux car le canal séparant les deux îles est
toujours assez agité et venté. Heureusement la traversée ne dure qu'une heure.
Mis à part cela, c'est un bon bateau plus tout jeune qui peut accueillir 300 ou 400 personnes.
Nous débarquons à 9 heures sur la jetée de Porto Novo.
Un aluger nous mène au cratère de Cova, sur les hauteurs de l'île. Très vite la route grimpe
et serpente à l'assaut de la montagne, d'abord aride puis de plus en plus verte.
























Il y a des vaches, des prairies, Comme en France, Bon, d’accord quand je parle d’une
île verte, faut pas imaginer la Normandie.
La route qui mène a Ribéra grande est entièrement pavée à la main sur 38 km entre
Porto Novo et Ribeira Grande, on l'appelle ici (Estrada da Corda), comme si on avait jeté
une corde sur les montagnes pour traverser l'île.
Elle joue un rôle vital pour amener la production agricole des vallées fertiles de Santo Antão
jusqu'au port de Porto Novo, d'où les produits frais rejoignent Mindelo.
Nous atteignons bientôt un site grandiose à environ 1100 mètres d'altitude, entouré de pics
acérés sur lesquels s'accrochent quelques nuages. C'est là que nous entamons notre marche.
Ce paysage ne peut se déguster qu'à pied, lentement.






C'est le cratère de Cova, dont le fond est entièrement cultivé.
La (fibre de canne à sucre) s'élèvent au milieu des champs.





Nous gravissons un chemin escarpé à flanc de cratère, des ânes chargés de lourds  bidons
d'eau, sans doute habitués à cette corvée quotidienne. Puis nous débouchons sur un col qui
domine de façon vertigineuse une vallée profonde et verte, torturée par des reliefs déchirés
.





C'est la vallée de Paul, c'est à couper le souffle, ce paysage par ce chemin aux 77 lacets
est un enchantement. Mais un petit calvaire pour nos pieds qui n'avaient pas fréquenté
de chaussures depuis longtemps. Les nuages passent à côté de nous.
Les pentes sont travaillées en terrasses, tous les recoins sont exploités, plantés de patates
douces, de pommes de terre, de carottes, de choux, de maïs, de manioc, d'ignames, de haricots, ...
Entre les terrasses, ce sont principalement les cannes à sucres et les bananiers qui occupent
l'espace, mais l'on trouve aussi des caféiers, des papayers, des manguiers, et bien d'autres.
Tout pousse, et surtout la canne à sucre qui étaient en fleurs, érigeant ainsi leurs plumeaux
argentés dans toute la vallée pour nous offrir un spectacle magnifique. 

























Quelques modestes huttes de pierres aux toits de bagasse.
La Ribeira écoule plus de 300.000 litres de rhum par an….. !
Le ruissellement de l'eau qui dévale les pentes canalisé par de Petites lévadas,
et une multitude de petits ruisseaux. 







































Quelques maisons isolées sont noyées dans cette végétation.
Du linge sèche sur les rochers, des poules picorent dans la petite cour en pierre.
Épuisés, nous arrivons enfin dans un village, où l'on peut se restaurer.
Un aluguer nous attend un peu plus bas, pour nous conduire au village de Paùl et visiter
une distillerie traditionnelle de grogue, (rhum agricole local) qui possède la plus vielle
trapiche du Cap-Vert, elle date du XVII° siècle.





Le pressoir mécanique en bois dans lequel sont broyés les cannes à sucre est d'ordinaire 
tiré par deux bœufs qui tournent autour, mais aujourd’hui ils ne travaillent pas.
Perché sur un foyer de pierre, un vieil alambic.
On est loin des machines sophistiquées des distilleries modernes !  
L'aluguer nous promène ensuite le long de la côte bordée de falaises sombres jusqu'à Ponta
do Sol, une ville avec son petit port, battue par les vagues.
Ponta do Sol, où nous avons prévu de dormir. Comme tous les villages, la plupart des maisons
il n’y a  pas d'enduit sur les murs, c'est triste car cela casse toute la beauté de ces petites
villes ! Nous sommes au nord-est de Santo  Antão. La mer est plate mais au bord ça déferle
en permanence. Ce n'est pas un bon coin pour les pêcheurs mais certain s'y risque tout de même.

























Pas grand chose à voir, nous cherchons un restaurant.
Le lendemain à 9 heures après un bon petit déjeuner.
Nous prenons un aluguer direction l’est de l’ile.
En continuant de longer la mer, on arrive à Janela, petit village perché au sommet d'une roche.
Le chemin monte à travers le lit asséché d’un torrent qui a creusé la vallée. Nous traversons
tant de beaux paysages, les gens sont si gentils et les reliefs si incroyables.
Les deux randonnées que nous faisons nous laissent émerveillés.




























L'air est frais, l'ambiance est paisible, les habitants vaquent à leurs occupations 
et nous saluent au passage.








Souriants, gais, généreux vivant dans de petites maisons, recouvert de bagasse.
L’eau qu’il faut aller chercher à la fontaine. 


Rencontre avec  un âne qui servent de moyen de locomotion.


          























La fatigue de la veille ont traînent les pieds. Nous grimpons par un chemin pavé. 
Nous croisons des écoliers habitant les montagnes pour qui ce long trajet à pied 
est quotidien, aller-retour.






Puis vint l'heure de reprendre le ferry pour Mindelo; c'est avec une grande nostalgie
que nous quittâmes cette merveilleuse île de Santo Antão, la tête pleine de formidables
images et les jambes bien fourbues.

                                    
         Le carnaval de Mindelo

le grand défilé du 21 Février.
Aujourd’hui est un jour férié. Tout le monde envahit la ville. Il y a cinq grands groupes
pour ce défilé, avec des thèmes différents : le corps humain, les îles, la mer Césaria Evora….
S'inspirant du carnaval brésilien et de ses sambas, le carnaval de Mindelo alterne
processions officielles de chars, et transgression.

    Préparation et histoire du carnaval de Mindelo
A Mindelo, capitale de Sao Vicente, immortalisée par les m'ornas de Césaria Evora,
un autre événement revient chaque année pour faire oublier le défilement lancinant
des jours et des heures. Lors du défilé des enseignants tous les costumes sont faits avec de la récup :
emballages, papier, sacs poubelles, sacs de pommes de terre, bouteilles plastique etc…

 

















             





                            Robes sacs poubelles



le carnaval. C’est la fête populaire de la musique, de la danse, des défilés et de l’exubérance, moment de bonheur et de communion des différents quartiers de la ville qui préparent leur procession, chacun de son côté. Bien sûr, ils sont accompagnés par des sonos poussées à fond.
Il y a eu deux à rendre l’âme !
























La tradition du carnaval remonte au 18e siècle.
C’était, pendant la colonisation portugaise, un moment de transgression, les habitants
se grimant et organisant des mascarades pour se moquer des institutions et du pouvoir
en place, en blaguant et mettant en scène tout ce qui leur tenait à cœur.
Cette tradition qui aime bousculer l’ordre établi se retrouve encore, de nos jours, dans
le carnaval, celui du peuple et des jeunes qui, avec des costumes improvisés faits de toile
de jute, de sacs plastique, de papier, défilent en manifestant et tenant des pancartes illustrant
des thèmes actuels tels que la drogue, le sida ou la dénonciation de la corruption locale.




















































Le jour du défilé final, l’avenue principale de Mindelo voit se succéder les chars des
différents quartiers, précédés et suivis par leurs troupe de danseurs.
Mais le personnage clef des transgressifs du festival, ce sont les fameux mandingues,
qui tirent leur nom des célèbres héros africains, à la réputation tantôt de musiciens,
tantôt de sages ou de bandits qu’ils cherchent à imiter.































Pour se préparer, ils se réunissent pendant l’année en confrérie qui joue de la musique
et apparaît de manière impromptue.







































Le jour du défilé, ils se recouvrent de goudron pour avoir la peau bien noire.
Vêtus d’un simple pagne et armés d’une lance, ils défilent en exécutant des danses
à l’allure primitive, en poussant des cris de guerre et aimant faire peur au public
























                           











Robes en papiers

Le défilé officiel est devenu un gigantesque festival de rue s’inspirant depuis les
années 1930 du carnaval de Rio, chaque école ou troupe rivalisant d’originalité dans
la décoration de ses chars et dans les vêtements de ses reines.
La touche spécifique apportée par le Cap-Vert royaume du métissage réside dans le fait
que, si l’influence brésilienne demeure toujours vivace, elle est interprétée librement, en
se croisant à de multiples autres sources d’inspiration, africaines ou d’ailleurs.
On peut y voir de pures sambas brésiliennes, des caldeiras aux rythmes africains endiablés,
ou même des exercices et danses acrobatiques.





























La plus belle fille du quartier qui aura été choisie pour tenter d’accéder au statut de
Reine du carnaval brille en se tenant debout au sommet, ou sur un trône au centre du char.






Sa famille s’est parfois endettée et privée pendant des mois pour lui préparer le plus beau
costume. Car le carnaval coûte cher, et pendant les mois qui précèdent la procession,  le
chef de la troupe s’échine pour trouver désespérément des subventions auprès des
commerçants et notables locaux.




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